C’est vraiment idiot à quel point le qu’en-dira-t-on peut influencer ma vie. Alors, bien-sûr, j’en ai strictement rien à faire des « autres », de cette masse grouillante d’anonymes que je croise un peu partout. Mais pour les autres, ceux que je connais, que je côtoie, qui partagent ma vie. Ma famille, mes enfants surtout…
Même si c’est le destin qui m’a permis d’adopter une vie de nomade, c’est vraiment un choix que j’ai fait. J’aurai très bien pu me trouver un appartement et reprendre le même train-train que précédemment. Bon sang, pourquoi est-ce que je me sens obligé de me justifier. Je fais ce que je veux de ma vie, non ?
C’est quand même terrible cette culpabilité et ce besoin de paraître. Il faut que je bosse là dessus. Vraiment.
Me voilà donc parti. J’ai placé des roulettes sous mon domicile pour connaître ce grand frisson de la liberté. Cette grande envie de voir toujours et encore que ce qu’il se cache de l’autre côté de l’horizon.
Je n’abandonne personne. Je pense même que mes relations seront de qualité, plus intenses. Surtout avec mes enfants. Je vais juste vivre une vie différente de ce que j’ai connu jusque là.