Road trip dans le Grand Est en camping-car de 4 jours
Du camp d’Attila à la bataille de Valmy, treize siècles ont passé et maints conquérants ont vu leurs ambitions anéanties. Les guerres ont cependant épargné quelques chefs-d’œuvre, de Sainte-Menehould, adossée à l’Argonne, jusqu ‘à L’Epine, au cœur de la grande plaine. Sur ce plateau, étoilé de grosses fermes, les hommes se sont regroupés dans des bourgs aux veilles maisons individuelles pour se défendre contre les invasions. Et c’est ce que nous vous proposons de découvrir en camping-car.
Sainte-Menehould
Dans la vallée de l’Aisne, autour d’une butte rocheuse, s’étend la cité où, le 21 juin 1791, Louis XVI fut reconnu par Jean-Baptiste Drouet. Il le fit arrêter à Varennes. Dans la ville basse, on peut encore voir des vieilles maisons du XVIIIe siècle en pierre et en brique. La ville haute, qui a gardé son aspect rural, est dominée par l’église Notre-Dame. Ce beau monument de style gothique champenois (1289 à 1350) abrite sous une arcade trilobée, dans le mur de la sacristie, un groupe figurant la Dormition de la Vierge : travail local en pierre, aux formes un peu figées mais non dénuées de finesse. De la promenade de la ville haute, la vue se porte sur la ville basse, la vallée de l’Aisne et sa confluence avec 1’Auve, ainsi que sur les hauteurs boisées de l’Argonne.
Neuville-au-Pont
La Neuville-au-Pont, malgré les destructions de la Première Guerre mondiale, conserve une église de style flamboyant (XIVe-XVIe siècle). Le bâtiment a sur son flanc droit une tour octogonale, décorée d’une salamandre sculptée, et terminée en terrasse avec une tourelle en pierre et en brique. Le portail Ouest, de la Renaissance, s’orne au trumeau d’une statue de la Vierge. Il est surmonté d’une rose, dont le motif central est une fleur de lis sculptée dans la pierre. A l’intérieur, dans le bas-côté gauche, remarquer la belle clef de voûte pendante.
Moulin de Valmy
II est situé sur une colline au Sud du village Les stèles et monuments qui l’entourent marquent le souvenir des volontaires sans-culottes. Le 20 septembre 1792, sous les ordres de Dumouriez et de Kellermann, ils défirent les Prussiens du duc de Brunswick aux cris de «Vive la Nation».
Source de la Bionne
A gauche après le premier virage sur la route de Suippes, en quittant Somme-Bionne, jaillit la Bionne. II s’agit en fait d’une somme, ou source alimentée seulement lorsque la nappe phréatique atteint son niveau maximal.
Camp d’Attila
Il s’étend sur 25 ha et se trouve quelques centaines de mètres du village de La Cheppe. Le chemin est parfaitement balisé. Composé d’une enceinte elliptique, bordé par la Noblette et entouré au Sud-Ouest par un profond fossé et parapet. Il serait d’origine soit gauloise, soit romaine. En 451, il servit de camp de base aux Huns d’Attila avant t la bataille des champs Catalauniques. Les Huns, alliés aux Gépides et aux Ostrogoths, furent écrasés par les Romains, les Francs, les Burgondes et les Wisigoths coalisés.
L’Epine
Vaste édifice gothique, la basilique se détache au loin dans la campagne champenoise. Bâtie de 1410 à 1524, à l’endroit où, dit-on, fut découverte, dans un buisson épineux, une statue de la Vierge. La façade flamboyante est dominée par deux flèches ajourées. A l’intérieur, le jubé en pierre du XVIème siècle. Le puits de 96 mètres de profondeur date du XVème siècle.
Poix
C’est à l’entrée de ce village que la légende situe le tombeau de de profondeur Théodoric Ier, roi des Wisigoths. Il fut tué lors de la bataille des champs Catalauniques.
Préparez votre roadtrip sur le plateau champenois
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